Ce projet d’exploitation de la géothermie et d’extraction du lithium présents dans le sous-sol de l’Outre-Forêt est-il réellement nécessaire pour notre territoire ?

Terre d’excellence en Alsace, l’Outre-Forêt, grâce à son histoire industrielle, ses ressources naturelles et son cadre de vie, dispose de nombreux atouts pour développer son territoire. La communauté de communes de l’Outre-Forêt souhaite ainsi créer un parc d’excellence industrielle à Hatten et une zone d’activités à Soultz-Sous-Forêts, pour relever le défi de son développement économique, social et culturel des années à venir.

Pour ce faire, le projet s’appuie sur l’exploitation raisonnée de deux fabuleuses ressources naturelles, la géothermie et le lithium. Il répond à deux enjeux majeurs : développer les emplois qui inciteront les jeunes générations à rester sur le territoire et participer à la souveraineté énergétique de la France grâce à une énergie décarbonée.

En tant que projet déclaré d’intérêt national et européen (cf. arrêté PENE du 31 mai 2024), nous sommes soutenus dans notre démarche par les acteurs publics tels que la Région Grand Est, les collectivités de l’Alsace du Nord et les services de l’Etat qui valideront nos décisions. L’Outre Forêt va ainsi jouer un rôle nouveau au sein de la zone économique du Rhin supérieur, en contribuant plus largement à son dynamisme.

La géothermie est une énergie décarbonée dont le prix peut être planifié sur le long terme. C’est un fabuleux moyen d’attirer des entreprises.

Le lithium est présent naturellement dans nos eaux géothermales et nous pouvons en bénéficier collectivement.

En 2035 il ne sera plus possible de commercialiser de voitures thermiques en Europe et sans lithium, pas de batterie, donc pas de voiture électrique.

Dans la transition énergétique que le monde entier est en train de réaliser, le lithium est donc incontournable à court, moyen et long terme.

La France et l’Europe sont aujourd’hui dépendantes du lithium importé, principalement d’Amérique du Sud et de mines à ciel ouvert.

Sujet stratégique pour la France, l’Etat a décidé de concéder des droits de forage de recherche à plusieurs sociétés.

Deux d’entre elles ont décidé de forer sur notre territoire du fossé rhénan, qui dispose de lithium sous une forme liquide, contenu dans l’eau géothermale.

Avec ce projet de parc industriel géothermal, nous souhaitons devenir une locomotive en matière de réseau de chaleur, en favorisant l’implantation d’entreprises qui ont des besoins continus en énergie toute l’année pour optimiser l’activité liée à la géothermie, quelle que soit la saisonnalité. Nous ciblons par exemple le secteur des entreprises du secteur des hautes technologies, qui ont souvent des besoins significatifs en chaleur et le souci de pouvoir décarboner leur énergie, ou encore celui de l’agro-alimentaire, qui recherche des sources de chaleur pour élaborer des aliments transformés.

Ces arrivées permettront de créer plusieurs centaines d’emplois, avec des qualifications à Bac +2 ou +3, qui profiteront à la population locale et en particulier à nos jeunes, souvent contraints de partir vivre ailleurs pour travailler.

A terme, nous bénéficierons également de recettes fiscales significativement revues à la hausse, ce qui permettra d’investir dans de nouveaux services, équipements et infrastructures publics (équipements sportifs, culturels, périscolaires, transports en commun, pistes cyclables…) et de créer un cercle vertueux pour améliorer encore le cadre de vie des populations locales. Nous sommes par exemple en train de déployer avec nos voisins 70 km de pistes cyclables supplémentaires, qui viendront se connecter aux 37 km déjà construites.

Avec la création de nos nouvelles zones de développement économique, nous souhaitons doubler la part des recettes fiscales provenant des entreprises à 80%, contre 40% aujourd’hui et faire diminuer la part des ménages à 20%.

La Communauté de communes restera particulièrement vigilante, pour que ces nouvelles activités bénéficient directement au territoire et à ses habitants, tout en préservant le cadre de vie et l’environnement.

En quoi va consister concrètement ce projet ?

Nous souhaitons créer deux zones d’activités, dans des périmètres historiquement dédiés au développement économique, Hatten (40ha) et Soultz-sous-Forêts (15ha, site pionnier au niveau mondial dans l’exploitation de la géothermie), qui disposent de terrains idéalement situés avec dans leur sous-sol une source d’énergie décarbonée exceptionnelle, à proximité d’une autoroute.

C’est la raison pour laquelle la Communauté de communes a sollicité et obtenu le classement de ce projet d’intérêt national pour Hatten et d’intérêt régional pour Soultz. Le projet de création d’une zone d’activités à Soultz-sous-Forêts se situe en zone 1AUT, destinée à accueillir une urbanisation future et notamment l’implantation d’activités liées à la géothermie ou qui valorisent ce type d’énergie.

Pour faire de ce projet un succès, nous avons initié un partenariat très étroit avec deux acteurs majeurs, Électricité de Strasbourg (ÉS) et Lithium de France (LDF), qui vont apporter toute leur expertise en matière de géothermie et disposant chacun des titres miniers appropriés.

Principale filiale d’EDF en Alsace, ÉS exploite depuis plus de 20 ans le site de géothermie profonde de Soultz-sous-Forêts, qui est aujourd’hui une référence au niveau mondial en la matière. Le groupe dispose ainsi d’un savoir-faire sans équivalent pour réaliser des projets de géothermie profonde, puis les exploiter. Dans le cadre de ce projet, ÉS va développer un nouveau site à Soultz-sous-Forêts pour produire de la chaleur, de l’électricité et extraire le lithium contenu dans l’eau chaude naturelle de notre sous-sol.

De son côté, LDF, est un acteur à la pointe de l’innovation qui développe une nouvelle technologie de filtrage/exploitation du lithium géothermal. L’entreprise, qui a officiellement confirmé son intérêt pour le site d’Hatten, envisage d’y installer une unité de filtration et projette également de mettre à disposition la chaleur de cette première centrale pour la zone d’activités.

LDF bénéficie de l’appui technologique d’Averne Group (issu de l’industrie pétrolière) et a pour volonté de passer rapidement à un stade industriel afin de créer et de pérenniser une toute nouvelle filière, qui contribuera au développement économique du territoire (lire pages suivantes).

La Communauté de communes va œuvrer pour attirer de grandes entreprises industrielles sur notre territoire, avec un objectif de 2 000 créations d’emplois directs et indirects, qui permettront de convaincre notre population, et surtout les jeunes diplômés, de rester ou de venir s’installer dans les communes de l’Outre Forêt.

Les élus resteront particulièrement vigilants pour que ces nouvelles activités bénéficient directement au territoire et à ses habitants, tout en préservant le cadre de vie et l’environnement.

Quand la population sera-t-elle invitée à se prononcer sur ce projet ?

Nous sommes actuellement dans une phase d’études qui va durer jusqu’en 2025, qui peut avoir des conséquences sur le dimensionnement final de la zone d’activité envisagée à Hatten, notamment en raison de la présence potentielle de zones humides.

La population pourra s’exprimer dans le cadre de l’enquête publique à l’automne 2025, lorsque toutes les études seront terminées et auront été soumises à l’instruction des services de l’Etat. Les habitants seront alors invités à s’exprimer à la fois sur le volet environnement du projet, sur la déclaration d’utilité publique et sur le PLU.

Toutes les études réalisées et toutes les conclusions des autorités instructrices seront mises à disposition pour permettre à chacun de se prononcer.

Les remarques formulées par la population dans le cadre de cette enquête publique sont ensuite étudiées par le commissaire enquêteur, un tiers et les porteurs de projets seront ensuite dans l’obligation d’y répondre.

 

Les travaux d’aménagement réalisés en amont pour pouvoir installer cette nouvelle activité d’extraction de lithium vont-ils impacter le quotidien des habitants du territoire ?

Concernant la future zone d’activité, il est important de rappeler que le site retenu est en bordure d’Hatten, le long de la D28. Cet emplacement permet d’intervenir sans avoir à couper la circulation. Surtout, il n’y a pas d’habitants qui en soient les riverains.

Les travaux d’aménagement vont consister à viabiliser les parcelles, aplatir les terrains, y apporter l’eau, l’énergie, clôturer, soit des travaux de la même nature que pour l’installation du centre logistique Mercedes, par exemple.

Faudra-t-il faire faire un constat d’huissier de façon préventive sur son habitation pour se prémunir en cas de fissure, une fois le projet mis en œuvre ?

Les nouveaux forages envisagés sur le territoire de l’Outre-Forêt répondront au plus haut niveau d’exigence en matière de sécurité. Les services de l’Etat y seront extrêmement vigilants.

Comme aucun risque ne peut être totalement écarté, le droit français (le Code minier) prévoit un dispositif spécifique en cas de sinistre de type séismes induit par l’activité humaine, visant à indemniser les victimes éventuelles de dommages sur leurs bâtiments : la charge de la preuve est inversée, c’est-à-dire que le plaignant devra faire valoir son droit à réparation. C’est à l’entreprise en charge des forages ou de l’exploitation de démontrer qu’elle n’en est pas à l’origine.

Y a-t-il des risques environnementaux, notamment pour l’exploitation du lithium ? Des produits chimiques seront-ils utilisés dans le processus industriel ?

Le chlorure de lithium est présent dans l’eau géothermale à raison de 0,2g par litre. Pour être extrait, l’eau géothermale passe par des filtres qui vont venir spécifiquement retenir le chlorure de lithium.

Quand celui-ci est saturé, on ferme la vanne d’arrivée d’eau et on le rince avec de l’eau déminéralisée pour retenir le chlorure de lithium. On rajoute ensuite du carbonate de sodium, ce qui permet d’obtenir du carbonate de lithium, ensuite utilisé pour fabriquer des batteries, et du chlorure de sodium utilisé par exemple en cuisine (sel de table).

Il n’y a donc aucune utilisation de produit chimique.

Y aura-t-il des sites classés SEVESO sur les futures zones d’activités ?

Le procédé d’extraction du lithium n’est pas encore défini par les opérateurs, mais cette activité ne nécessitera pas, à priori, de classement en site SEVESO.

L’Etat sera de toute façon extrêmement vigilant pour s’assurer qu’est mis en place un système d’extraction « propre ».

Quels types d’entreprises avez-vous ciblé pour venir s’installer ? Sont-elles forcément en lien avec l’exploitation du lithium et de la géothermie ?

La Communauté de communes aura la possibilité de choisir entre différentes entreprises candidates à l’installation et sera extrêmement vigilante quant au nombre d’emplois créés et à la qualité de ces derniers, pour offrir des salaires confortables.

Nous ciblons le secteur des entreprises high-tech qui ont souvent des besoins significatifs en chaleur et le souci de pouvoir décarboner leur énergie, ou encore l’agro-alimentaire, qui recherche des sources de chaleur pour élaborer des aliments transformés.

Si nous avons pour priorité de convaincre de nouveaux acteurs économiques de s’implanter, nous souhaitons aussi consolider des activités déjà existantes sur notre sol afin de créer des emplois stables et de pouvoir s’inscrire sur le long terme. Par exemple, dans le secteur de l’agriculture, la mise en place d’un réseau de chaleur à Hatten pourrait permettre entre autre d’alimenter des serres pour le maraichage dans un contexte où la France recule en matière de souveraineté alimentaire. La chambre d’agriculture de la région est sensible à cette thématique et nous pourrions ensemble accompagner de jeunes agriculteurs.

Le développement de la géothermie sur le territoire de l’Outre-Forêt ouvre également la perspective d’extraire le lithium présent naturellement dans nos eaux géothermales. C’est une nouvelle filière à inventer et à structurer, en optimisant les techniques d’extraction depuis les puits existants. Le process devrait être mature à horizon 2027-2030. L’objectif d’Electricité de Strasbourg et de Lithium De France sur le territoire de l’Outre-Forêt est d’arriver à produire chacun, à terme, environ 10 000 tonnes de lithium par an, en s’appuyant chacun sur cinq centrales. Soit un tier des besoins nationaux.

Envisagez-vous de favoriser l’installation d’usines de fabrication et de recyclage de batteries au lithium ?

La Communauté de communes aura la possibilité de choisir entre différentes entreprises candidates à l’installation et sera extrêmement vigilante quant au nombre d’emplois créés et à la qualité de ces derniers, pour offrir des salaires confortables.

Nous ciblons le secteur des entreprises high-tech qui ont souvent des besoins significatifs en chaleur et le souci de pouvoir décarboner leur énergie, ou encore l’agro-alimentaire, qui recherche des sources de chaleur pour élaborer des aliments transformés.

Avez-vous pris en compte les nuisances et la pollution que vont générer ces nouvelles entreprises à travers leurs activités industrielles et logistiques ?

Le territoire de l’Outre-Forêt est aujourd’hui très préservé sur le plan environnemental. Le renforcement de son attractivité économique doit donc s’opérer dans le respect le plus strict de ce cadre de vie privilégié. La Communauté de communes a pour volonté de figurer parmi les premiers acteurs à prendre le virage de la décarbonation pour faire du territoire un pionnier de l’industrie verte et favoriser l’implantation d’entreprises, dont l’activité permettra de concilier développement économique, emploi et préservation du cadre et de la qualité de vie.

Actuellement, un grand nombre de jeunes diplômés natifs de l’Outre-Forêt partent travailler ailleurs, en raison de l’attractivité des agglomérations voisines, ce qui entraine un déséquilibre dans la pyramide des âges avec un manque de 18-30 ans.

Ce phénomène génère une perte de substance de la vie locale et une perte de lien social. Si nous ne faisons rien pour renforcer l’attractivité de notre territoire, nous risquons, à terme, de voir nos infrastructures et nos services publics se dégrader (avenir de nos lignes ferroviaires par exemple) et donc, le cadre de vie que nous pouvons proposer. Nous risquons alors de voir déménager les personnes ayant des emplois qualifiés à Haguenau ou à Strasbourg et de perdre les ressources générées par leur présence sur notre territoire.

La Communauté de communes a aussi besoin d’augmenter ses recettes fiscales pour investir et améliorer les services apportés à la population. Aujourd’hui, 50 à 60% de nos recettes fiscales proviennent des particuliers. Si nous voulons faire faire un bond conséquent à notre territoire, nous devons impérativement utiliser le levier de la fiscalité des entreprises.

Les emplois créés vont-ils réellement profiter aux habitants de notre territoire ?

La Communauté de communes aura la possibilité de choisir entre différentes entreprises candidates à l’installation et sera extrêmement vigilante quant au nombre d’emplois créés et à la qualité de ces derniers, pour offrir des salaires confortables.

Sur les deux zones d’activité d’Hatten et de Soultz-sous-Forêts, nous comptons créer 800 à 900 emplois directs, qui déboucheront sur 2 000 en tout si l’on inclut les emplois indirects.

La Communauté de communes de l’Outre-Forêt, qui est historiquement tournée vers l’industrie avec 40% de la population travaillant dans ce secteur, au niveau local mais aussi sur son bassin élargi, est toutefois confrontée aux départs d’un grand nombre de jeunes diplômés actifs en raison de l’attractivité des agglomérations voisines. Entre 2007 et 2020, la tranche d’âge des 15/29 ans a diminué de 7,68 % et les 30/44 ans ont baissé de 16,74%.

Pour convaincre notre population, et surtout les jeunes diplômés, de rester ou de venir s’installer dans les communes de l’Outre Forêt, nous allons donc œuvrer pour attirer de grandes entreprises industrielles sur notre territoire.

Nous ne manquons pas d’atouts pour y parvenir : une position géographique au carrefour de l’Alsace et de l’Allemagne, des infrastructures autoroutières qui facilitent l’installation des entreprises et leur activité, la culture industrielle de sa population locale et des ressources naturelles uniques, identifiées de longue date, avec la présence d’une faille permettant l’exploitation de la géothermie et l’extraction de lithium en faible profondeur.

Certaines terres agricoles de notre territoire sont-elles amenées à disparaitre pour laisser la place à ce projet ?

Notre souveraineté alimentaire n’est en aucun cas menacée, car les communes de l’Outre-Forêt s’engagent à donner aux agriculteurs concernés les moyens techniques et financiers leur permettant de poursuivre leur activité, selon le modèle qu’ils auront choisi.

La mise en place d’un réseau de chaleur à Hatten pourrait par exemple permettre d’alimenter des serres pour le maraichage dans un contexte où la France recule en matière de souveraineté alimentaire. La chambre d’agriculture de la région est sensible à cette thématique et nous pourrions ensemble accompagner de jeunes agriculteurs.

En tout état de cause, chaque agriculteur sera dédommagé de telle manière qu’il puisse continuer son activité de façon pérenne et d’investir pour renforcer son entreprise agricole. Deux indemnisations sont prévues, l’une pour la terre vendue et l’autre pour le manque à gagner sur les cultures, calculé sur une vingtaine d’années.

En parallèle la SAFER d’Alsace recherche déjà des terrains agricoles de compensation qui seront proposés prioritairement aux agriculteurs concernés.

Enfin, les communes de l’Outre-Forêt ont prévu la mise en place d’un fonds agricole pour aider ceux qui souhaiteront monter des serres.

Quel est le coût de ce projet et comment sera-t-il financé ?

A compléter

Pourquoi le lithium est-il aujourd’hui si important ?

Surnommé « or blanc », le lithium est devenu à la faveur de la transition énergétique, un matériau précieux. Celui-ci est aujourd’hui un élément indispensable pour fabriquer les batteries des véhicules électriques. Celui-ci stocke beaucoup mieux l’électricité que tous les autres matériaux et le fait qu’il soit mou et très léger permet en plus de fabriquer des batteries légères.

Au-delà de la filière automobile, il est également acheté pour des usages dans le verre et la céramique, pour certaines formes de soudage ou encore dans le domaine de la santé.

Le lithium n’est pas directement disponible dans notre environnement. Il faut l’extraire à partir de roches, d’argile ou de saumure, puis le raffiner dans une usine par des traitements spécifiques.

Actuellement, l’Australie est le premier producteur mondial de lithium et concentre la moitié de l’extraction. Elle est suivie du Chili, qui représente un quart de l’extraction, puis de la Chine (16 %) et de l’Argentine (7%).

La France est aujourd’hui totalement dépendante des principaux pays producteurs puisqu’elle importe 100% de son lithium. Pour conquérir sa souveraineté énergétique, l’hexagone dispose de 3 régions riches en lithium connues à ce jour : le massif armoricain, le nord du Massif central et la vallée du Rhin en Alsace. Cette dernière peut jouer un rôle majeur pour réduire la dépendance de la France des principaux pays producteurs.

Au-delà de la création de chaleur et d’électricité, l’exploitation de la géothermie va permettre de récupérer le lithium contenu naturellement dans les eaux du sous-sol de l’Outre-Forêt. Cette opération se fera par simple filtration de l’eau chaude, à la différence d’autres régions du globe où l’extraction du lithium est réalisée en creusant des mines à ciel ouvert.

En moyenne, une batterie contient 10kg de lithium. Les besoins en lithium vont donc continuer de grimper de façon exponentielle pour permettre d’atteindre les objectifs nationaux de neutralité carbone d’ici 2050. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime en effet qu’il faudra multiplier par 40 sa production d’ici à 2040 si l’on veut répondre aux besoins des mobilités électriques.

En France, la motorisation électrique a déjà dépassé le diesel avec plus d’une voiture sur sept 100% électrique vendue aujourd’hui. Un chiffre amené à croitre dans les prochaines années puisqu’à partir de 2035 la vente de véhicules neufs à moteur thermique sera interdite dans l’Union Européenne.

Quels sont les bénéfices de la géothermie en termes de production de chaleur ?

La géothermie peut être utilisée de deux manières : pour produire de l’électricité ou pour produire de la chaleur. La première utilisation relève plutôt du domaine industriel, et se fait au sein de grosses centrales. La deuxième utilisation relève, quant à elle, des collectivités locales, des particuliers et des entreprises, qui peuvent lancer des projets à leur échelle.

La chaleur terrestre constitue une source d’énergie renouvelable, complètement propre et naturelle. L’énergie géothermique puise ainsi la chaleur présente naturellement dans les sols de la Terre, afin de l’exploiter pour chauffer des logements, ou bien pour créer de l’énergie.

L’énergie géothermique présente, en outre, l’avantage d’être disponible sur Terre de façon constante et omniprésente : qu’il fasse jour ou nuit, qu’il pleuve ou qu’il fasse grand beau, la chaleur du sous-sol reste identique.

L’énergie géothermique étant omniprésente et facile à exploiter (en effet la chaleur créée par la géothermie est présente à moins de 200 mètres de profondeur), celle-ci est accessible à tous : collectivités, entreprises et particuliers.

Elle permet également de réaliser des économies substantielles. Une fois installée, une pompe à chaleur peut permettre aux particuliers de réduire leur consommation énergétique pour le chauffage et la production d’eau chaude de 30 à 80%.

L’exploitation de la géothermie reste encore faible en France mais elle devrait se développer. Le Grenelle de l’Environnement, ainsi que la Loi de Transition Énergétique, ont fixés des objectifs visant à augmenter la production de chaleur par le biais de la géothermie, en développant par exemple les installations de pompes à chaleur dans des bâtiments d’habitats collectifs.

Comment-pouvez-vous garantir que ces entreprises vont s’installer durablement sur le territoire ?

La Communauté de communes aura la possibilité de choisir entre différentes entreprises candidates à l’installation et sera extrêmement vigilante quant au nombre d’emplois créés et à la qualité de ces derniers, pour offrir des salaires confortables.

Les élus du territoire vont tout naturellement scruter la santé financière des entreprises candidates et les plus-values qu’elles dégagent de leurs activités.

Mais ce projet n’est pas simplement un projet d’envergure nationale pour la géothermie et le lithium. Nous voulons créer la zone d’activité de demain, un pôle d’excellence, exemplaire sur les questions d’environnement et de préservation des ressources. Nous serons à ce titre très exigeants par exemples sur la question de l’usage des sols et la façon dont vont s’implanter ces entreprises.

Comment pouvez-vous être sûrs que les jeunes vont-être attirés par ces emplois et par le cadre de vie proposé ?

Si nous voulons rendre notre territoire plus attractif, nous devons bénéficier des moyens financiers permettant de soutenir cette ambition.

Si nos recettes fiscales augmentent, grâce à l’implantation de nouvelles entreprises, nous aurons la possibilité de développer nos services publics, améliorer nos équipements culturels et sportifs, aux bénéfices de nos concitoyens.

Comment la protection des nappes phréatiques est-elle assurée ?

L’eau des nappes phréatiques ne sera pas utilisée et les nappes seront isolées des puits de forage et protégées par 6 couches : 3 couches de tubes d’acier et 3 couches de béton. Les différentes eaux souterraines en sont pas mises en contact. Un système de surveillance de la qualité des eaux souterraines sera mis en place sur les sites.
Pour nota, dans le secteur parisien, une soixantaine d’ouvrage traversent les zones de captage d’eau potable avec une construction similaire depuis plus de 50 ans.

Quelle consommation d’eau pour l’extraction du lithium ?

La production de chaleur et lithium géothermal ne nécessite que très peu d’eau, contrairement aux autres procédés d’extraction (mines, salars). Les eaux géothermales puisées seront ré-injectées dans la terre et reprendront leur cycle naturel pour une gestion durable de la ressource. Par ailleurs, l’eau utilisée sera quasiment entièrement recyclée pour un fonctionnement en circuit fermé.

Comment sera financé le raccordement pour acheminer la chaleur entre les différents sites de forages et la future ZAC à Hatten ?

Le réseau principal de Lithium de France aura vocation à traverser ou passer à proximité des différentes communes du territoire afin de permettre de développer, dans chaque commune, des réseaux de distribution de chaleur aux habitants. A ce stade, Lithium de France précise que la structure de financement du réseau de chaleur n’est pas encore arrêtée et que plusieurs options sont considérées. Le financement sera assuré par le secteur privé.

Au sujet des clients d’un réseau de chaleur, Lithium de France souhaite faire savoir que ceux-ci seront raccordés selon leur proximité à ce réseau à créer qui aura vocation à alimenter les clients existants dans le territoire. Des consommateurs de chaleur sont en effet présents sur le territoire et sont des clients potentiels pour le réseau de chaleur. La réalisation d’un réseau de chaleur de grande longueur fait partie des ambitions de Lithium de France et permettra de distribuer la chaleur géothermale à un secteur plus grand autour de la zone de forage. Un réseau de chaleur peut être envisagé sur la ville de Schwabwiller, dépendant du nombre de demandes des habitants de Schwabwiller.

Certains industriels ont des besoins constants sur l’année, 24h/24h et 7j/7j. Le besoin des potentiels consommateurs de chaleur identifiés dans le territoire va au-delà de la production envisagée. La chaleur produite pourra également être convertie en froid industriel, et de ce fait représenter une part constante de consommation, même dans les périodes les plus chaudes de l’année. De plus, la chaleur peut permettre aux agriculteurs de développer des cultures sous serre comme certains exploitants ont déjà mentionné leur intérêt sur le territoire.

Une piste cyclable est-elle envisagée depuis la sortie d’Hatten (rond-point cimetière) afin d’encourager et de sécuriser la mobilité douce ?

Une piste reliant Hatten à Niederroedern et desservant l’entreprise de logistique STRIEBIG existe déjà.

La desserte de la zone se fera à minima par prolongation de cette liaison, assurant également l’accessibilité aux modes doux des occupations existantes (maison ONF, entreprises). Par ailleurs la réalisation d’un aménagement cyclable permettant de relier directement Hatten à la future ZAC via la casemate Esch est à l’étude.

A noter par ailleurs que la Communauté de communes de l’Outre-Forêt poursuit le maillage du territoire en mode doux par la réalisation de 70 km supplémentaires à l’échelle des Communautés de communes Sauer-Pechelbronn, du Pays de Wissembourg, de l’Outre-Forêt et de la Plaine du Rhin.

Vous parlez de recettes fiscales. Avant que les entreprises puissent contribuer à ces recettes pouvez-vous préciser : a) De quelles subventions vont-elles bénéficier pour s’installer et versées par quels organismes ? b) Pendant combien de temps, après leur installation elles seront exonérées de certains impôts et lesquels et dans quelles proportions ?

D’un point de vue fiscal, et de manière générale, la Communauté de communes de l’Outre-Forêt ne compte pas appliquer d’exonérations spécifiques pour l’implantation des entreprises. La Collectivité n’a pas pour ambition de financer les entreprises pour qu’elles s’implantent sur le territoire. La rareté du foncier confère à la Communauté de communes un atout non négligeable pour le choix des entreprises.

Comment vous évaluez les conséquences des nuisances et pollutions lumineuses et sonores produites par les deux zones industrielles (ESCH ET ROTHSMATT) sur la faune de la forêt mitoyenne classée Natura 2000 ?

Le projet de ZAC de Hatten fait l’objet d’une étude d’impact avec l’analyse des impacts et la prise de mesures ERC sur chacun des risques d’impact. A noter par ailleurs que la proximité du projet avec la zone Natura 2000 engendre une étude d’impact spécifique sur la zone Natura 2000, intégrée à l’étude d’impact du projet et qui sera consultable lors de l’enquête publique.

Enfin, il est à noter que la Communauté de communes a déjà fait le choix de reculer la limite de projet d’environ 175m jusqu’à la conduite de gaz, par rapport au plus long linéaire du projet avec la forêt.

Quelle conséquence pour la faune et la végétation d’un « micro-climat » local lié à la chaleur dégagée par les activités industrielles ?

Le projet de ZAC Hatten ne déroge pas au cadre légal. Il fait donc l’objet d’une étude d’impact environnemental contenant l’ensemble des éléments mentionnés à l’article R.122-20 du code de l’environnement relatif au contenu du rapport environnemental d’un plan ou programme.

Cette étude vise à étudier les impacts potentiels d’un projet de zone industrielle et à définir des mesures visant à éviter, à défaut réduire, à défaut compenser ces impacts. Lors de la préparation de l’installation de chaque entreprise, cette étude d’impact sera mise à jour très précisément avec les paramètres de son activité, et donc également les mesures de protection de l’environnement. Ces entreprises devant se conformer notamment à la règlementation des ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) seront de nouveaux présentées en enquête publique avec ce niveau de détail sur leurs engagements. Enfin il est à noter que la Communauté de communes a déjà fait le choix de reculer la limite de projet d’environ 175m jusqu’à la conduite de gaz, par rapport au plus long linéaire du projet avec la forêt.

Quel impact de l’augmentation de la circulation routière diurne et nocturne ?

Les entreprises qui s’implanteront dans ce futur parc ne sont à ce jour pas connues. Néanmoins, le transport de matière première ne se fait pas nécessairement par du transport routier à l’instar de l’acheminement du lithium par exemple qui se fait par canalisation ou encore des entreprises spécialisées dans l’organisation, le traitement ou encore le stockage de données informatiques qui sont quant à elles véhiculées par fibre optique.

 

La Communauté de communes recherche des entreprises à forte plus-value. Il est à noter que la richesse créée n’est pas proportionnelle au tonnage. En attestent les exemples cités ci-dessus.

 

La Communauté de communes a par ailleurs réalisé une étude de circulation intégrée à l’étude d’impact environnemental qui a étudié les flux prévisibles à ce stade sur une zone de 40 ha à vocation industrielle. Cette étude sera consultable lors de l’enquête publique et révèle qu’il n’y aura pas de risque de congestion ni pour les poids lourds (PL) ni pour les véhicules légers (VL) sur les axes desservant la zone. Les poids lourds auront vocation à rejoindre directement l’autoroute, sans traversées du bourg. Enfin la Communauté de communes a pris et continue d’étudier le déploiement de mesures de développement des mobilités alternatives (vélo, transports collectifs) sur l’ensemble de son territoire afin de limiter au maximum l’augmentation des flux VL.

Comment évaluez-vous l’impact visuel face à un monument historique (casemate Esch) ?

Le projet de ZAC de Hatten fait l’objet d’une étude d’impact qui intègre un volet paysager approfondi.

En outre le projet de la zone d’activité étudie également en détail les moyens d’amélioration de l’existant, en l’occurrence l’accessibilité, sécurité et stationnement à la Casemate Esch. Dans le cadre de l’aménagement de l’accès à la zone, le futur aménagement permettra l’accès des futurs employés à la zone en toute sécurité, et permettra en outre de valoriser ce monument historique et d’accroître sa fréquentation touristique. Enfin la réalisation d’un aménagement cyclable permettant de relier directement Hatten à la future ZAC via la casemate Esch est à l’étude.

Comment évaluez-vous l’impact visuel et paysager pour les villageois dont tous les accès à la forêt à laquelle ils tiennent tant se feront obligatoirement en traversant une zone industrielle ?

Le projet de ZAC de Hatten fait l’objet d’une étude d’impact qui intègre un volet paysager approfondi. Les accès à la forêt sont actuellement à l’étude avec le maître d’œuvre, le bureau d’études environnemental, le Département et l’ONF pour organiser des accès préservant à la fois la zone Natura 2000 et offrant des liaisons sécurisées, adaptées et le plus directs possibles.

La future ZAC de Hatten sera exemplaire en matière de durabilité que ce soit au niveau de la gestion durable de l’environnement du parc que de la création de bâtiments résilients. Un parc qui apportera en outre un cadre de vie qualitatif plaçant ainsi l’humain au centre de son fonctionnement.

De village rural, Hatten devient cité industrielle avec de multiples nuisances et risques associés, avec une perte de qualité de vie obligatoire. De quelle façon pouvez-vous justifier auprès des hattenois un changement de vie aussi radical sans les avoir consultés ?

L’industrie occupe depuis longtemps une place importante en Alsace, a fortiori en Alsace du Nord marqué par une histoire industrielle forte depuis plusieurs siècles notamment liés aux activités mécaniques – De DIETRICH – dont l’origine remonte au XVIIe.

Aujourd’hui, le territoire possède un tissu industriel diversifié (métallurgie, ferroviaire, électronique, agroalimentaire, pharmaceutique…) avec une bonne tenue des emplois comparée aux évolutions régionales et nationales. Le poids de l’industrie est supérieur à la moyenne régionale, en particulier dans le bassin d’emplois de Wissembourg qui possède un tissu important d’entreprises industrielles. Pour autant, la pérennisation des volumes de commandes et des emplois n’est jamais un acquis. Les menaces de délocalisation et les risques de désindustrialisation demeurent.

L’expérience acquise par le passé industriel du territoire est un atout précieux pour anticiper les mutations et répondre aux tendances actuelles sur le point de transformer le monde du travail à l’instar du verdissement de la société.

L’industrie se conjugue également au présent et au futur, avec un bassin industriel important qui accueille de nombreuses entreprises d’envergure. Pour favoriser leur développement et celui du territoire, une cinquantaine d’entre elles a choisi de travailler en intelligence collective. L’entreprise 4.0 est aussi celle qui est connectée et qui échange avec son territoire. C’est ainsi que RESILIAN (Réseau d’Industriels Innovants d’Alsace du Nord) a vu le jour. Ce réseau marque le dynamisme et l’engagement des dirigeants et de leurs collaborateurs, qui ont un intérêt fort à travailler ensemble sur des projets communs.

L’exploitation et la valorisation de l’eau géothermale et de ses substances connexes lié à la géothermie profonde, s’inscrit dans ce contexte évolutif sociétal et dans la stratégie de redynamisation et de développement du tissu industriel du territoire.

Comment peut-on nier l’histoire particulièrement tragique et la tradition paysanne du village au profit du béton et des investisseurs ?

Le projet de la future ZAC ne réfute pas l’histoire du village. Au contraire, les réflexions en cours pour créer un aménagement cyclable permettant de relier directement Hatten à la future ZAC via la casemate Esch permettra, en cas de réalisation, de valoriser ce monument historique et d’accroître sa fréquentation touristique.

 

La Communauté de communes travaille avec les représentants du monde agricole depuis de longs mois, en direct et via la Chambre d’agriculture, notamment dans le cadre de l’étude d’impact agricole qui débouchera sur un soutien très fort de la Collectivité au monde agricole et paysan pour l’engagement de projets innovants et ambitieux.  A noter également le choix volontariste de la Communauté de communes de réduire de 20% l’emprise du projet par rapport à la zone à urbaniser prévue de longue date, afin de limiter autant que possible l’impact sur les surfaces agricoles notamment en cultures biologiques. La Collectivité s’efforce de trouver le meilleur compromis entre les différents usages du sol tout en l’étudiant finement pour limiter également les impacts sur ses fonctions.

Comment peut-on imposer à des citoyens cet état de fait, sans aucune concertation en amont sans même avoir fait un sondage sur la façon dont ils envisageaient leur avenir et celui de leur descendant ?

La destination de cette zone initialement fléchée plateforme départementale par le Département est inscrite de longue date au PLUi qui a toujours suivi le processus de concertation du public.

 

La stratégie de communication mise en place par la Collectivité s’appuie sur différents outils :

  • L’organisation de réunions de présentation du projet, au monde agricole, aux conseillers municipaux de Hatten et conseillers communautaires en décembre 2023
  • L’élaboration d’une édition spéciale du bulletin intercommunale diffusée à l’ensemble des foyers du territoire en décembre 2023
  • L’organisation d’une réunion publique en mai 2024
  • La création du site internet qui vous permet de poser vos questions mise en œuvre opérationnelle en décembre 2024
  • Et l’organisation à venir d’ateliers thématiques
Installation aquaponie, pisciculture, apiculture, possibilité de vendre les produits sur place?

Le plan d’aménagement de la future ZAC est en cours d’élaboration. A ce stade, il n’est pas possible de se positionner quant à la possibilité de développer l’aquaponie, la pisciculture, l’apiculture sur site et de vendre les produits sur place.

Pouvez-vous fournir une note de synthèse sur les études toxicologiques en cours pour les 3 sels de lithium (Chlorure, carbonate et hydroxyde) ?

En premier lieu, il paraît important de distinguer les études portées par Lithium de France sur ses projets de celles portées par la Communauté de communes (révision allégée du PLUi sur le ban de Schwabwiller pour accueillir des constructions qui valorisent et/ou utilisent la ressource géothermale et ses substances connexes, telles que le lithium, et l’étude d’impact pour le projet de ZAC à Hatten).

 

L’étude d’impact qui a été réalisée par Lithium de France dans le cadre du projet exploratoire « Les Sources 1 » ne prend en compte que la réalisation des deux puits profonds et la réalisation des tests de circulation. Toute étape additionnelle ne fait pas partie du projet exploratoire, mais du projet d’exploitation (réseaux de chaleur, centrale de géothermie, exploitation du lithium et raffinerie). Le projet d’exploitation du lithium au sein de la ZAC à Hatten reste à ce jour au stade de l’hypothèse. Si cette dernière devait se concrétiser, les mêmes étapes d’étude d’impact précise, et enquête publique seront menées.

 

Les conclusions des commissaires enquêteurs sur les enquêtes publiques sur le forage et le PLUi à Betschdorf seront bientôt rendues publiques avec des réponses sur ces sujets.

 

A noter enfin que l’enquête publique afférente au projet de ZAC et de mise en compatibilité du PLUi pour le projet de ZAC à Hatten devrait se tenir à l’automne prochain.

Pouvez-vous évoquer les impacts potentiels du classement reprotoxique 1A avéré ainsi qu’une classification pour la toxicité aquatique qui est envisagée sur le projet ?

En premier lieu, il paraît important de distinguer les études portées par Lithium de France sur ses projets de celles portées par la Communauté de communes (révision allégée du PLUi sur le ban de Schwabwiller pour accueillir des constructions qui valorisent et/ou utilisent la ressource géothermale et ses substances connexes, telles que le lithium, et l’étude d’impact pour le projet de ZAC à Hatten).

 

L’étude d’impact qui a été réalisée par Lithium de France dans le cadre du projet exploratoire « Les Sources 1 » ne prend en compte que la réalisation des deux puits profonds et la réalisation des tests de circulation. Toute étape additionnelle ne fait pas partie du projet exploratoire, mais du projet d’exploitation (réseaux de chaleur, centrale de géothermie, exploitation du lithium et raffinerie). Le projet d’exploitation du lithium au sein de la ZAC à Hatten reste à ce jour au stade de l’hypothèse. Si cette dernière devait se concrétiser, les mêmes étapes d’étude d’impact précise, et enquête publique seront menées.

 

Les conclusions des commissaires enquêteurs sur les enquêtes publiques sur le forage et le PLUi à Betschdorf seront bientôt rendues publiques avec des réponses sur ces sujets.

 

A noter enfin que l’enquête publique afférente au projet de ZAC et de mise en compatibilité du PLUi pour le projet de ZAC à Hatten devrait se tenir à l’automne prochain.

Le site internet est-il uniquement destiné aux questions ou peut-on y déposer des contributions comme sur le registre ?

Les observations formulées via l’onglet FAQ seront prises en compte dans le cadre de la concertation légale jusqu’à mi-mars 2025. Au-delà vous pourrez continuer de vous informer et de poser vos questions, nous y répondrons !

A la question « Avez-vous pris en compte les nuisances et la pollution que vont générer ces nouvelles entreprises à travers leurs activités industrielles et logistiques ? », vous répondez complètement hors sujet en évoquant les emplois et nullement les nuisances. Merci de répondre précisément à toutes les interrogations.

Le projet de ZA fait l’objet d’une étude d’impact environnemental qui vise à étudier les impacts potentiels d’un projet de zone industrielle et à définir des mesures visant à éviter, à défaut réduire, à défaut compenser ces impacts.

 

Lors de la préparation de l’installation de chaque entreprise, cette étude d’impact sera mise à jour très précisément avec les paramètres de son activité, et donc également les mesures de protection de l’environnement. Ces entreprises devant se conformer notamment à la règlementation des ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) seront de nouveaux présentées en enquête publique avec ce niveau de détail sur leurs engagements. Enfin il est à noter que la Communauté de communes a déjà fait le choix de reculer la limite de projet d’environ 175m jusqu’à la conduite de gaz, par rapport au plus long linéaire du projet avec la forêt.

Qui endossera la responsabilité de la destruction d’un site historique et mémoriel majeur, de valeur internationale ? Les élus ? Lithium de France ? Les industriels ? L’Etat ?

Le projet de ZAC n’a pas pour ambition de détruire quoique ce soit ou de réfuter l’histoire de la Commune. Ce projet de territoire permettra de concilier le développement économique et la valorisation touristique du patrimoine historique. En attestent les réflexions en cours pour desservir la future ZAC en mode doux via la casemate Esch.

Pour justifier la création d’une zone industrielle sur des terres historiques et agricoles, vous nous promettez des recettes fiscales importantes pour financer des investissements. Quel est le montant estimé de ces recettes ? A titre de comparaison, quel montant de recettes fiscales, la Communauté de Communes et la Commune de Hatten perçoivent elles de STRIEBIG pour 56 ha de terres déja artificialisés ?

Les entreprises amenées à s’implanter ne sont à ce jour pas connues. La création d’emplois et la génération de recettes fiscales seront des critères prépondérants dans le choix des entreprises.

    Posez une question